Vous ne connaissez pas cette chanson ?
Vous l’avez peut-être déjà entendu, Michel Sardou vantant le temps béni de ses chères colonies françaises ? Cette chanson date un peu, vous me direz qu’elle est le vestige d’une autre époque. Peut-être pas tant que ça !
A en croire cet article paru dans le courrier international de la semaine, les terres cultivables d’Afrique et d’Asie seraient en proie à une véritable razzia de la part des puissances montantes que sont, entre autres, la Chine et l’Inde. Ceux ne sont pas moins de 30 millions d’hectares de terres qui sont donc aujourd’hui sous le contrôle de pays étrangers.
Les chefs d'Etat négocient donc avec des investisseurs étrangers la vente ou la location de leurs terres fertiles, bien souvent au détriment des paysans locaux, se retrouvant sans terre à cultiver.
Les risques sont énormes : aucun contrôle des cultures, aucune responsabilité quant au côté "durable" des exploitations et surtout le risque principal, en dehors de la menace écologique, est tout simplement la tarrification des ressources alimentaires des populations locales.
Je cite l’auteur
« Théoriquement, ces arrangements pourraient être gagnant-gagnant. Après tout, le nouveau propriétaire pourrait apporter capitaux et savoir-faire au pays en développement ; des emplois pourraient être créés dans des régions laissées pour compte ; les paysans pourraient avoir accès aux technologies modernes et améliorer leurs rendements. Mais les experts soulignent que ces contrats sont souvent opaques, rarement rendus publics et guère avantageux pour le pays vendeur. “Les rares accords que nous avons pu consulter sont préoccupants : longs de trois ou quatre pages au maximum, ils comportent très peu de précisions sur les obligations des investisseurs étrangers, déplore Olivier de Schutter. Les investissements dans les infrastructures, la gestion durable des ressources naturelles, toutes ces questions sont laissées au bon vouloir de l’investisseur. C’est très inquiétant. »
C’est effectivement très inquiétant.
Nous assistons bien là à un retour en arrière fulgurant ! Un bon de plus de 400 ans, au début de la colonisation. « Nous les gentils pays développés venons vous apporter du savoir faire, nous vous aidons à exploiter vos terres, en contrepartie, ben, vous nous laissez. On en fait ce qu’on veut, et si vous crevez de faim, ben c’est pareil, on s’en fou, c’est déjà vendu !! ». La différence ? pas d’armes à feu mais l’arme économique et l’appât de l’argent facile. C’est encore pire, nous n’avons plus aucune excuse.
Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi et comment aucun chef d’Etat africain n’est à même de voir la menace qui pèse sur de telles pratiques ? Je suis littéralement dépassée par les événements ! Et nous, que dirons nous à nos enfants et nos petits enfants à qui nous devrons expliquer que nous avons une nouvelle fois notre continent se faire piller sans rien faire ?
Je vous laisse méditer...
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