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mon diagnostic capillaire

11 Novembre 2012

Africa is the future

Par Belle Ebène | les catégories : It's not just hair, Débat | Debate Ce billet a suscité : 6 commentaires

Hello ladies and gents, j’espère que vous allez bien.

Cette semaine, j’ai assisté à une conférence organisée par le Club d’Affaires Afrique sur le thème « Opportunités de carrière en Afrique, décryptage d’un marché en ébullition ». Le pitch « Vous réfléchissez à une évolution de carrière en Afrique (court, moyen ou long terme), mais avez encore beaucoup d'interrogations ? Alors cette conférence est pour vous! ».

Bien évidemment, en croisant cette annonce, je n’ai pas pu résister, et j’ai donc embarqué ma sœur pour écouter ce que les brillants intervenants avaient à nous dire sur ce marché, décrit en effet depuis plusieurs mois comme le nouvel eldorado !

 

Une conférence très enrichissante

DRH de Ecobank, de Nestlé Africa, recruteurs et chasseurs de têtes étaient réunis autour d’Amobé Mévégué, {animateur de génie je dois le préciser}, pour nous brosser un état des lieux des opportunités de carrière en Afrique. Une conférence qui fut enrichissante tant par la qualité des panélistes réunis pour nous donner leur vision de l’Afrique d’aujourd’hui, mais aussi par les participants à la conférence qui ont enrichis le débat par leurs questions et remarques pertinentes.

Comme en France ou dans d’autres pays occidentaux, il semble qu’il y ait pénurie de main d’œuvre qualifiée sur le continent. Non pas due au manque d’éducation de la population sur place, mais plus au différentiel flagrant entre la formation reçue sur les bancs de l’école et les technologies qui devront être déployées et mises en œuvre sur le continent. Pour exemple, dans le domaine des télécoms, on recherche des techniciens maitrisant la fibre optique, lorsque les jeunes fraichement sortis de l’université n’ont jamais étudié cette technologie. D’où la nécessité pour les entreprises sur place de recruter les talents ailleurs, talents qui auront pour mission, non seulement d’ »exécuter », mais aussi et surtout de former les locaux.

 

A retenir

Si vous envisagez de trouver en job sur le continent, voici les quelques informations que j’ai retenues et que je vous livre en quelques points clés :

 

-       Quels sont les secteurs qui recrutent ?

Les secteurs de l’énergie (oil and gaz), de la finance et des télécoms semblent être les secteurs les plus porteurs aujourd’hui. Le secteur minier, des biens à la consommation (foods), mais aussi l’industrie agroalimentaires recrutent énormément.

 

-       Quels sont les profils recherchés ?

Bien évidemment des profils techniques (dans les domaines des télécoms, de la finance, miniers bien évidemment), mais et aussi des profils marketing et commerciaux.

 

-       Ai je mes chances en étant jeune diplômé ?

Les jeunes diplômés ont leur place dans ces recrutements, même si les postes plus séniors sont ceux qui semblent poser le plus de problèmes aux recruteurs. Plus que le diplôme sur votre CV, ce que cherchent les DRH, ceux sont des « requins », qui ont ce sens du leadership, capable de « faire rêver », et d’engager les personnes sur place dans le changement.

 

-       A quel salaire puis je prétendre ?

En terme de package, bien évidemment, ils s’adaptent aux grilles de salaires locales. Néanmoins, il ne faut pas oublier les avantages en nature que l’on peut négocier (maison, voiture, éducation des enfants, etc.… etc.… et surtout la qualité de vie qui est sans commune mesure avec celle que l’on pourrait avoir à Paris, New York ou à Londres).

 

-       Dois je viser les multinationales ou des PME ?

Tout dépend bien évidemment de votre expérience professionnelle. Les intervenants n’étaient pas tous d’accord. La majorité semblait opter pour une carrière de type PME d’abordà multinationale ensuite. Je suis plus d’avis, comme l’un des panélistes, d’opter d’abord pour un grand groupe qui sera une carte de visite pour permettant de bouger et d’occuper des fonctions clés dans une PME ou dans un autre grand groupe.

 

-       Quels sont les pays qui recrutent ?

Angola, Tanzanie, Afrique du Sud, RDC, Nigeria, sont les pays les plus souvent cités. Les pays du Maghreb, en particulier dans le secteur bancaire, sont également à la recherche de profils internationaux pour assurer leur développement.

 

-       Quid de la nationalité ?

C’est une question que se posent souvent les binationaux. Dois je faire valoir ma nationalité française ou le passeport de mon pays d’origine. La dessus, Yves Mayilamene, le directeur des RH d’Ecobank a été très clair « garder votre passeport français pour partir en vacances ». En clair, il ne faut pas croire que la préférence nationale est l’apanage des Etats Unis ou de la France. Au Kenya, comme le précisait Amine Idriss Adoum, Head of Leadershop Development Initiative for Asia, Oceania & Africa chez Nestlé « Au Kenya, il vous coutera 10 fois plus cher de recruter un étranger qu’un Kenyan ». Si vous avez la possibilité de dégainer un passeport de votre pays d’origine et éviter ses frais de recrutement supplémentaires à votre futur employeur, c’est tout bénef pour vous et encore plus de salaire à négocier en prime.

 

Les conseils de recruteurs 

Si vous envisagez sérieusement d’aller travailler en Afrique mais que tout cela vous semble encore lointain, opaque ou infaisable, voici quelques conseils pratiques :

Avoir accès aux offres d’emploi 

Sortez de vos habitudes à la française et arrêtez de rechercher le site www.monster.afrique. Il n’existe pas ! Allez sur place, rencontrez des gens sur place, réseautez, networkez. N’ayez pas honte de faire part de votre projet autour de vous. Un des avantages de ce continent et de ce marché de l’emploi c’est qu’il est quasi vierge et que si un recruteur voit en vous un talent, il peut vous créer un job sur mesure. Networkez, Networkez Networkez.

Ne négligez pas les réseaux sociaux et internet pour le networking. Ayez votre profil Linkedin ready en français et en anglais. Intégrez les clubs tels que MBA for Africa (sur Linkdin), mais aussi des Clubs tels que le Club d'Affaires AfriqueLisez la presse locale. Ne vous limitez pas à Jeune Afrique. Renseignez vous, faites votre étude de marché.  

 

-       Aller chercher son job avec les dents

Vous avez vu une annonce dans un journal et avez envoyé votre CV mais pas de réponse ? Appelez, harcelez le recruteur, dites que vous êtes le meilleur et ne lâchez pas le morceau. Ce n’est pas facile, mais ca marche

 

-       Faire preuve d’humilité

Ne croyez pas que le simple fait d’avoir fait vos études à Paris, à Londres ou à New York vous donne une plus value telle que les entreprises se mettront à genoux pour vous recruter. Comme le disent mes amis camerounais, « pendant que toi tu dors, le monde tourne ». Les entreprises Africaines ne vous attendent pas, et surtout, vous êtes en concurrence avec des jeunes portugais, chinois, américains ou français qui eux ne se posent pas la question de « est ce que je rentre au pays ?» mais saisissent les opportunités là où elles se trouvent. Si vous pensez que vous devez prendre votre part du gâteau aujourd’hui, ou demain, préparez vous.

 

-       Préparez vous

Un changement de continent ne s’improvise pas. Evalde Mutabazi, docteur en sociologie de l’entreprise multiculturelle a bien insisté sur ce point. Plus vous avez vécu en occident, plus le choc des cultures peut rendre votre adaptation sur le continent difficile. Qui plus est si comme moi, vous êtes nés et avez grandi ici et que votre expérience africaine se limite au tiep de maman le dimanche et aux quelques vacances passées sur place.

Allez y plus souvent, acclimatez vous, faites votre étude de marché et faites votre choix. Soyez sur de vos motivations et surtout ne vous bercez pas d’illusions. Aussi enrichissante cette expérience puisse être, l’Afrique reste l’Afrique avec tout son lot d’instabilité politique, son manque de démocratie et ses mentalités qui peuvent aussi nous choquer. L’essentiel est de garder son ouverture d’esprit et de voir le verre à moitié plein.

 

-       Qu’en est il des entrepreneurs ?

Et bien c’est bien ma déception, je dois l’avouer. J’étais surprise de tous ces jeunes cadres diplômes de grandes écoles dans l’auditoire qui cherchaient à tous prix à décrocher un grand poste chez Nestlé ou Total, mais qui n’envisageaient pas une seule seconde de créer des emplois sur place en entreprenant. Mes recherches continuent donc, car, même si ma réflexion sur « ce que je peux faire pour l’Afrique » n’en est qu’à ses débuts, je suis convaincue que c’est à nous, issus de la diaspora africaine, de changer les choses.

 

Et vous, envisagez vous à plus ou moins long terme de partir en Afrique ? Qu’est ce qui vous motive ? Pour quelles raisons ne l’avez vous pas encore fait ?

Racontez nous ! 

 

 

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Les commentaires :

  1. Par Nancy P. Lundi 12 Novembre 12 à 19h03

    Tout d'abord merci pour cet article! j'aurais bcp aimé assister a cette conference,je ne connaissais pas le club d'affaires afrique, je n'ai mm pas de profil linkedink
    Je trouve dommage également qu'il n'y ait pas plus d'entrain a entreprendre,dernièrement je lisais l'histoire de la marque sawa shoes qui avait eu le merite de créer des emplois au cameroun tout en proposant des chaussures street wear de qualité a prix raisonnable, ils se sont finalement délocalisés en ethiopie entre autre pr des raisons de frais de douanes,..mais l'idée de créer de l'emploi sur place est une initiative qui m'inspire bcp.

    "envisagez vous à plus ou moins long terme de partir en Afrique ? "
    oui d'ici 8-10 ans, j'ai 26ans

    "Qu�est ce qui vous motive ?"
    créer de l'emploi, la qualité de vie, l'éducation des enfants

    "Pour quelles raisons ne l�avez vous pas encore fait ?"
    je suis etudiante en medecine,j'aimerais finir mes etudes, réunir un minimum de capital et investir par la suite mais ds un autre domaine: je préfèrerais séparer carriere medicale et entrepreunariat..,bien que ma mère(qui prépare son retour définitif depuis 5ans) trouve ca totalement utopique voire dangereux de gérer ces 2 casquettes,..L'avenir me dira si les réalités de labas auront raison de mon utopie

  2. Par Ange Mardi 13 Novembre 12 à 11h19

    Merci pour cet article je trouve enfin un article intéressant sur qui parle de nous et de nos perspectives d'évolué pour ma part j'ai deja commencé a entreprendre chez moi au congo et en cote d'ivoire pour faire de grandes choses il faut de gros moyens avec un peu de temps j'y arriverai et d'autres aussi car sinon dans 10ans nous ne serons meme plus chez nous

  3. Par Saadia33 Lundi 19 Novembre 12 à 23h35

    Bonjour Clarisse,
    Nous nous sommes rencontrées en mars de cette année, et nous avons pu échanger lors d'un déjeuner nos impressions sur la France et notre avenir. Je me rappelle que déjà toutes les deux nous songions à une mobilité dans le pays de nos parents.
    Quelle coïncidence aujourd'hui de lire de ton article, car je suis actuellement au maroc, pays de mes origines pour identifier les possibilités d'une carrière à Rabat, le tout en prenant des cours de langues.
    Pour dire vrai, les premiers jours j'observais la vie ici, les modes de transports, le cout de la vie, les possibilités d'emploi,�. afin de pouvoir prendre ma décision définitive et j'étais super emballée. Toutefois j'ai pris aussi le temps d'observer les relations sociales, les codes sociaux qui sont totalement différents de ceux que l'on peut avoir en France. Et c'est là que le bas blesse pour moi.
    J'ai beau aimé la langue, la proximité avec ma famille, le cout de la vie, les possibilités d'emploi qui semblent exister ici, mais ma peur et mon frein restent les relations humaines.
    J'avoue ne pas être pratiquante, voir même remettre en question la religion, du coup je suis en totale décalage avec les gens et leur perceptions de la vie. De plus les codes culturels étant tellement différents que j'ai peur de ne pas pouvoir m'adapter voir même embarrasser les gens qui me sont proches par ma réticence à accepter ce qu'ils acceptent.
    Je n'ai toujours pas pris ma décision, et je pense qu'un second séjour me sera utile lors duquel je m'immergerai beaucoup plus dans la vie à rabat et aussi pour prendre le temps de passer des entretiens pour connaitre les réelles possibilités d'emploi.
    Et comme vous, je suis à la recherche de témoignages positifs en la matière car les seuls que j'ai pu avoir ont tous été négatifs, c'est aussi ça qui me fait encore hésiter.
    Bref, je vous tiendrai informée de la suite qui sera surement en mai:juin de l'an prochain.


  4. Par Fatou Jeudi 29 Novembre 12 à 15h20

    Je trouve super d'encourager les filles de faire un retour en Afrique car mine de rien ça bouge énormément dans tous les secteur d'activité notamment au niveau de la beauté et du bien être. Sénégalaise d'origine, je suis née et j'ai grandi en Côte d'ivoire. Je me suis installée au Sénégal il y de cela 09 ans. Vous me direz que ce n'est pas pareil. Faux car tout compte fait on a toujours besoin d'une transition et d'un temps d'adaptation. Et aujourd'hui, je suis responsable marketing d'une entreprise de la place dans le secteur du cosmétique qui se porte d'ailleurs bien pour ne pas dire très bien. Bref! Rien que pour vous dire que les européens vous ont devancé et vous êtes encore entrain de réfléchir si c'est notre chère Afrique est faîte pour vous ou non.

    Bonjour Fatou,
    Merci d'avoir partagé votre expérience avec nous.
    Quand vous dites "les européens", il ne faut pas non plus généraliser... Ce n'est pas tout le monde en Europe qui envisage de faire toute ou partie de sa vie en Afrique.
    Je trouve légitime de se poser la question "est ce que l'Afrique est faite pour nous". Pour la plupart, on y est pas nés, on y a pas grandi... Je n'ai pas envie de faire la toubab, mais je trouverais cela malvenu pour qui que ce soit de ne pas se poser cette question en s'expatriant, quelque soit l'endroit ou on va d'ailleurs...

  5. Par Catherine Vendredi 30 Novembre 12 à 08h37

    Bonjour à tous,

    Si vous êtes vraiment intéressés par les opportunités du continent africain, je vous conseille de vous inscrire à l'association African Business Club qui existe depuis 10 ans et organise chaque année un forum de recrutement pour l'Afrique, des conférences bimensuelles, un concours d'entreprenariat à destination de l'Afrique et divers projets sociaux.

    http://www.africanbusinessclub.org/


    Merci pour le lien Catherine

  6. Par debboh Vendredi 30 Novembre 12 à 21h25

    En tant que sénégalaise "de souche" (blédarde comme certains disent) je trouve ça trés bien comme initiative de faire ces conférences pr orienter un peu les gens qui veulent revenir en afrique.
    Si je peux apporter mon petit grain de sel, je dirais que la principale difficulté des jeunes français d'origine africaine c'est déjà qu'ils ont une image dépassée de "l'expat' à qui on fait un pont d'or pr bosser au pays . C'est fini ça ! Il y en a de moins en moins, simplement parce que le pays dispose maintenant de jeune "locaux" extrémement bien formés ! Bilingue, formés en france, usa ou dans des filiales locales d'instituts américains, ils n'ont plus rien à envier aux expatriés. Alors pourquoi un Nestlé ou philip paierait cher un "etranger" ? ils recrutent de plus en plus localement. Aussi il y a un manque de réalisme côté salaire ! Ici il n'y a pas de smig , ni de correspondance dimplome salaire. Un bac plus 5 peut commencer son premier job a un salaire de 150000 FCFA !. Seulement une fois embaucher si on bosse bien son réseau on peut recevoir de bonnes propositions de partout ! Seulement au début ben faut faire le sacrifice et avoir l'humilité de se dire que le pays ne vous attendais pas comme le Messie ! Il faut venir avec de bonnes economies pr tenir au début et accepter de commencer bas. En un an j'ai personnellement pu tripler mon salaire de base (ridiculement bas pr mon niveau), en saisissant plusieur opportunités. Le bouche à oreille, le reseautage c'est la clé.
    Aprés pr s'insérer socialement, si je prend l'exemple du senegal il y a tellement de disparités sociales qu'il y aura bien un groupe où s'insérer ! Entre les jeunes cadres quivivent à l'occidentale, ceux qui reviennent de leurs etudes en france ou usa, ou des locaux trés ouverts, on se fait rapidement un cercle de connaissance avec qui l'intégration sera facile.
    Ah oui, et un truc pr s'intégrer: il faut vraiment faire preuve de delicatesse, et arrêter les eternels comparatifs france/afrique! Oui on est au courant que ya ni le louvre ni d'aussi bons transports ect ect alors inutile d'egratigner la susceptibilité de "locaux" en râlant tout haut loool


    Bonjour Debboh,
    merci pour votre commentaire.
    Je partage votre point de vue et il est vrai qu'il m' a fallu discuter avec de nombreuses différentes personnes pour y arriver.

    Néanmoins, je dois dire que nos familles ne nous aident pas à penser de cette manière... Ayant le choix entre 3 nationalités, je constate que quelque soit le coté de ma famille avec lequel je discute, on me fait miroiter des possibilités de carrière de folie par le simple fait que je viens de France et que j'ai fait des études longues. "Quoi? avec tes diplomes et ton expérience? Mais attends, tu serais PDG au pays"... Je suis sure que je ne suis pas la seule à qui cela arrive...
    Donc bon... il faut que tout le monde ouvre les yeux je pense !

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